Une vidéo récemment publiée sur Instagram par la Limoges Business School a déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux. L’école de commerce a diffusé une séquence où un individu montre une feuille sur laquelle est écrit « Nous recherchons… une beurette ». Le terme controversé a ensuite été révélé comme une ruse pour attirer l’attention, avant que la feuille soit retournée pour dévoiler l’annonce de recrutement d’étudiants pour un bachelor en Responsabilité Marketing et Commercial Spécialisé en Acquisition Numérique (RMCAN).
L’usage du terme « beurette », une expression péjorative désignant les femmes d’origine maghrébine en France, a immédiatement provoqué une vague d’indignation. L’association « Tajmâtt », dédiée à la lutte contre les discriminations et notamment envers les personnes de la communauté maghrébine, a rapidement réagi en dénonçant la publication. Dans un communiqué, l’association a déclaré : « Vous avez été nombreux à nous signaler une publication à caractère raciste émanant de l’école Limoges Business School. Nous vous encourageons à signaler la publication »
Face à cette réaction rapide et massive, la Limoges Business School a pris des mesures immédiates. L’école a supprimé la vidéo incriminée et a publié un message d’excuse sur Instagram ce dimanche. « Nous avons été alertés sur une publication récente qui a pu être perçue comme offensante envers la communauté maghrébine suite au terme utilisé ‘beurette’. Nous souhaitons vous assurer qu’il s’agit d’une méprise et que les propos tenus n’avaient aucune intention discriminatoire. Dimitri et Samir reconnaissent s’être mal exprimés et regrettent profondément toute offense causée. Ils préparent actuellement une vidéo d’excuse pour clarifier la situation et réitérer notre engagement contre toute forme de discrimination. »
Ce lundi, la personne ayant porté l’inscription du mot « beurette » s’est exprimée directement sur le compte Instagram de l’établissement et a présenté des excuses de vive voix.
Contactée par ouais.media, Tajmaât a indiqué que, compte tenu des excuses publiques de l’école et de la mise à pied provisoire du community manager, elle ne prévoit pas d’engager de démarches juridiques.